Le sucre: une histoire et des hommes

Histoire sucrière: une épopée, des dates, des hommes, des machines et un peu de géographie

Un site scolaire sucré pas mal du tout d'où sont tirées les cartes ci-dessous :

Les hommes du sucre

Les précurseurs :

Olivier de Serres, né à Villeneuve-de-Berg en 1539 et mort le au même endroit, est considéré comme le premier agronome de France. Il promeut de nouvelles cultures comme le maïs, le houblon, la betterave, dont il signale les qualités sucrières. Il fut le premier à travailler à l’extraction du sucre à partir de la betterave, mais sans arriver à un processus rentable

Jean-Baptiste Quéruel, né le 23 novembre 1779 à Saint-Quentin-les-Chardonnets et mort le 20 juin 1845 à Tinchebray, est l'inventeur de la méthode permettant la fabrication industrielle de sucre à partir de betterave.

 

Vers 1809, il se fait engager chez Benjamin Delessert à sa manufacture sucrière de Passy (aujourd'hui dans le 16e arrondissement de Paris). À cette occasion, il se fait remarquer, fin 1811, en mettant au point le procédé de raffinage qui permettait enfin la fabrication à l'échelle industrielle du sucre à partir de la betterave. Pour la première fois l'impulsion pour la fabrication de ce nouveau sucre était définitivement donnée : il se présente sous la forme d'un pain de forme conique de couleur blanche ou approchant. La vente de ce pain de sucre se fit sous emballage bleu scellé pendant plus d'un siècle.

 

Il épouse le 22 avril 1815 à Paris, Françoise Marie Lebaudy, nièce de Jean Lebaudy (1775-1847), le fondateur de la dynastie des célèbres sucriers et banquiers qui était natif, comme son neveu par alliance J-B Quéruel, de Saint-Quentin-les-Chardonnets, limitrophe de la commune de Tinchebray.

 

.

Jules Paul Benjamin DELESSERT, né à Lyon le et mort à Paris le , est un homme d'affaires, naturaliste et industriel français. Il s'est rendu célèbre sous le Premier Empire par sa méthode d'extraction du sucre de la betterave inventée par Jean-Baptiste Quéruel.

  Il est également le fondateur des Caisses d'Epargne en France en 1818.

 

Les BEGHIN, les SAY....

Ferdinand BEGHIN, né le à Thumeries (Nord) et décédé le à Fribourg, est un industriel et homme d'affaires français, dans les secteurs du sucre, des cartons, du papier, de la presse et de l'édition.

 

BEGHIN - SAY

Béghin-Say est issue de la fusion le 7 juillet 1972 des sociétés sucrières :

  • Béghin, une sucrerie de Thumeries (département du Nord) créée dans la ferme de Joseph Coget en 1821, alors secondé par son gendre Antoine Béghin. En 1868, son petit-fils Ferdinand Béghin prend la succession. Après son décès, les deux fils de ce dernier, Joseph et Henri, fondent la société en nom collectif « Ferdinand Béghin ». En 1967, la société Béghin présidée par le fils d'Henri, Ferdinand, prend le contrôle de la société Say.
  • Say, fondée en 1831 par Louis Auguste Say, frère de l'économiste Jean-Baptiste Say, sous le nom de « raffinerie de la Jamaïque » dans l'actuel 13e arrondissement de Paris. Say avait été auparavant gérant associé à la famille Delessert en 1812, à Nantes.

Les LEBAUDY, les SOMMIER....

La famille LEBAUDY : Il y avait, en 1848, une maison commerciale ayant une certaine importance dans l'industrie sucrière. Les évènements révolutionnaires, qui déconcertèrent aussi bien la spéculation que le travail, la mirent à deux doigts de la ruine : c'était la maison Lebaudy père ». La famille Lebaudy a utilisé sa grande fortune pour financer de nombreuses œuvres et innovations, mais l'entreprise fut rachetée dans les années 1960 par une autre grande « dynastie sucrière », les Sommier, qui devient Lebaudy-Sommier et en prend le contrôle. Elle faisait aussi partie des grands investisseurs à la Bourse de Paris à la fin des années 1870.

Gustave LEBAUDY : Après de brillantes études au collège Rollin, il prend la direction de la raffinerie de sucre familiale.

Alfred SOMMIER  (1835 - 1908) est un industriel français, fils de Pierre-Alexandre Sommier, et principalement connu pour avoir dirigé et fait prospérer les Sucres Sommier.

Pierre-Alexandre, Honoré et Alfred Sommier construisent une petite raffinerie de sucre dans la maison familiale. Alfred Sommier dynamise l'entreprise qui devient leader du marché français devant Say et Lebaudy, maison que la famille Sommier rachète. Jusqu'en 1940, l'entreprise est dirigée par Roger Soulange-Bodin, qui épouse la fille du copropriétaire des sucres Lebaudy-Sommier, Émile Boivin, descendant des Sommier.

La compagnie est vendue dans les années 1960 et devient la Générale Sucrière.

Sucrerie LEBAUDY Frères, puis LEBAUDY SOMMIER, puis GENERALE SUCRIERE : Monument historique.

La sucrerie est reconstruite en 1920 pour la société Lebaudy (cheminée d'usine portant la date) à l'emplacement de la sucrerie Labruyère détruite lors de la Première Guerre mondiale. L'usine a été modernisée au 2e quart et 3e quart du 20e siècle (adjonction de logements ouvriers). Différents outils de production et de stockage ont été développés en périphérie.

Devenue Lebaudy-Sommier, l'usine a été reprise par la Générale Sucrière en 1958 - 1959 (270 salariés, en 3 équipes). 1983 : 250 salariés.

Adresse : 55 rue de Péronne - 80700 ROYE - Rattachée à Saint-Louis sucre, membre du groupe Südzucker.

D'autres acteurs du sucre

La filière saint-Louis sucre

Nassandres

 

CENISUCRE / MEDIASUCRE / MEDIASUCRE INTERNATIONAL

Naissance : 1967; Mort : 1996
Société à responsabilité limitée française, spécialisée dans le conditionnement du sucre en poudre en sachet-dose et stick.

Source(s): Catalogue des sucres nominatifs (déposés à la Bibliothèque Nationale de France):

* "Cénisucre, après 1994" (Élisabeth Ravel-Tollardo, Maryline Xavier, 1997)

* "de Médiasucre à Médiasucre international" (Maryline Xavier, 2001)

SUCRERIE BOURBON (Réunion)

Natif de l'île de La Réunion, Jacques de Chateauvieux, héritier des Sucreries de Bourbon tentera pendant vingt ans de restructurer le groupe familial avant de le réorienter....

Bibliographie

Filière bicentenaire du sucre 1912 - 2012
filiere-bicentenaire.pdf
Document Adobe Acrobat 769.5 KB

Histoire du sucre (site belge)

Une autre orientation de l'histoire sucrière que nos amis cheminots apprécieront : les transports betteraviers ferroviaires (70 ans d'histoire, d'organisation, de belles vieilles machines etc...).

Pour moi, "petite fille du chef de gare" dans une région sucrière, ce sont aussi des souvenirs de mon enfance !